Historique

Fondée en 1978, LA CHAMBRE BLANCHE fut le premier centre de diffusion géré par un collectif d’artistes à Québec. Vouée à l’ensemble des disciplines des arts visuels, sa programmation des toutes premières années touche principalement la performance, les pratiques alternatives en photographie et l’installation.


Fondée en 1978, LA CHAMBRE BLANCHE fut le premier centre de diffusion géré par un collectif d’artistes à Québec. Vouée à l’ensemble des disciplines des arts visuels, sa programmation des toutes premières années touche principalement la performance, les pratiques alternatives en photographie et l’installation.

Le collectif de LA CHAMBRE BLANCHE se compose d’artistes et de critiques d’art dont la rencontre teinte l’ensemble de ses activités. En 1981, un centre de documentation voit le jour; ce dernier prendra un essor considérable à partir de 1994. Il s’agit du seul centre de documentation en art actuel à Québec offrant un service public complet avec personnel de recherche, lieu d’accueil et prêt de documents.

Depuis 1982, le programme de résidence demeure un lieu privilégié de réflexion. Le centre fait figure de pionnier et se distingue en invitant les artistes à venir créer des œuvres éphémères et uniques propres à ce nouveau contexte de création, dans le cadre des résidences in situ. Le mandat de LA CHAMBRE BLANCHE se radicalise en 1996 en faveur de ce programme et l’organisme se dote d’un premier studio bien aménagé pour recevoir les artistes durant des périodes de six semaines. La présence internationale s’intensifie alors et permet au centre de jouer un rôle de premier plan dans l’animation de la scène culturelle de Québec.

LA CHAMBRE BLANCHE s’est également fait connaître pour l’organisation d’événements spéciaux. Des multiples expositions thématiques dans les années 1980, soulignons «Féministe toi-même, féministe quand même», une exposition, un colloque et une publication, qui ont réuni une trentaine d’artistes et de théoriciennes. Rappelons l’événement «Transatlantique», organisé en 1989 et 1990 avec la communauté francophone de la Belgique et auquel participaient des artistes belges aujourd’hui reconnus internationalement. En 1988, année de son dixième anniversaire, LA CHAMBRE BLANCHE organise un important colloque sur les galeries parallèles dont les actes constituent encore aujourd'hui un ouvrage de référence.

Cette même année, le centre emménage dans de nouveaux locaux dont il deviendra propriétaire en 1993. Il s’agit alors d’un choix important: s’inscrire dans un quartier culturel en plein développement, se doter d’une autonomie et d’une stabilité financière, consacrer cet immeuble essentiellement à la culture en y louant des studios d'artistes à coûts avantageux. Là encore, LA CHAMBRE BLANCHE fait figure de pionnière au sein de ce qui deviendra quelques années plus tard LE quartier culturel de Québec.

Le début des années 1990 est marqué par une suite d’événements hors les murs qui soulignent la volonté du centre d’affirmer son mandat et d’ouvrir ses activités à un plus large public : «Lèche-vitrine» en 1988, s’affiche dans les vitrines de la rue Saint-Jean, une des artères les plus fréquentées de la ville ; ‘’D’une marche à l’autre’’ en 1990 prend place dans les escaliers fort fréquentés reliant la basse-ville et la haute-ville de Québec; ‘’À ciel ouvert’’à l’été 1991, est présenté au domaine Maizerets; «Tous azimuts-Common Ground» en 1992 et 1993 a lieu à Toronto et à Québec, dans les Voûtes du Palais. Par la tenue de ces événements, le centre atteint deux de ses objectifs essentiels: proposer aux artistes de nouveaux contextes de production et sensibiliser un plus large public aux pratiques actuelles.

En 1993, le projet «Chambres d’hôtel», qui souligne le quinzième anniversaire du centre, marque un pas décisif dans l’évolution de ces événements. Il témoigne de la maturité, de l’expérience et de la capacité du collectif à gérer des événements d’envergure. Le centre atteint alors son objectif de participer au discours critique sur l’art avec un contenu irréprochable tout en touchant les amateurs d’art et le public en général. La fréquentation impressionnante nous confirme que le public de Québec est curieux, intéressé et amateur de culture. ‘’Chambres d’hôtel’’ connaîtra une vaste diffusion et confirmera la pertinence d'une telle entreprise. Ajoutons à cela une programmation régulière de résidences conjointes où les artistes et auteurs se questionnent sur les liens qu’entretiennent l’art et l’écriture sur l’art.

En 1995, LA CHAMBRE BLANCHE publie «Résidence 1982-1993», la plus importante publication de son histoire et le seul recueil portant sur la résidence d’artiste au Canada. Ce catalogue confirme l’expertise du centre dans ce domaine et dans celui de l’édition.

En 1998, LA CHAMBRE BLANCHE célèbre ses vingt ans sous le thème de la temporalité. Retenons, outre le programme de résidences, les projets collectifs tels ‘’Métronome’’, ainsi que la première édition des ‘’Rencontres internationales en arts visuels’’, qui regroupent des artistes œuvrant dans le domaine de l’in situ qui sont invités à venir créer autant d’œuvres uniques dans le tissu urbain de la ville de Québec. Cet événement s’inscrit dans une suite de projets que LA CHAMBRE BLANCHE a proposés à son public au cours des dernières années et qui ont marqué son histoire. Une importante publication faisant état des activités autour du vingtième anniversaire a été réalisée pour l’occasion.

En 2000, la deuxième édition des ‘’Rencontres internationales en arts visuels’’ se réalise sous le thème de la communication humaine, de notre rapport avec l’autre. Neuf projets d’intervention in situ à travers la ville sont créés pour cet événement.

Toujours en 2000, LA CHAMBRE BLANCHE reçoit une première artiste mexicaine dans le cadre d’une collaboration entre le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Fondo Nacional para la Cultura y Las Artes, de Mexico.

À la fin de cette même année, LA CHAMBRE BLANCHE ouvre un laboratoire de production sur le Web, proposant ainsi à la communauté artistique non seulement de nouveaux outils de production, mais surtout un nouveau contexte de création: l’espace virtuel. Dès 2001, les premiers artistes y effectuent des résidences de production Web.

En 2003 et 2004, une suite ininterrompue d’activités soulignent les 25 ans de l’organisme. Résidences in situ, résidences Web, expositions d’artistes invités et série de conférences présentent les divers aspects liés au don, thème privilégié pour l’occasion.

En 2009, le centre lance sa première publication électronique intitulée «Le performatif du Web». L’ouvrage consiste en un essai théorique qui s’interroge sur la notion du performatif et tente de la définir dans le contexte de l’art Web. L’auteure Joanne Lalonde propose d’y examiner les œuvres de Jillian Mcdonald, Jeanne Landry-Belleau, Linda Duvall, Michelle Teran, Nadine Norman et Patrice Duhamel, artistes qui ont réalisé des résidences Lab Web au cours des années 2007 et 2008.

C’est aussi le début des résidences de recherche dans le centre de documentation de LA CHAMBRE BLANCHE. Les auteurs, les commissaires, les historiens de l’art et les artistes sont invités à stimuler l’intérêt pour l’analyse et la réflexion en se servant de nos archives comme outil de recherche.

En 2009, LA CHAMBRE BLANCHE et incident.net joignent leurs efforts pour créer «Géographies Variables», un vaste programme d’échanges croisés France-Québec en art réseau. Non seulement ces échanges enrichissent le paysage culturel de la ville de Québec, mais ils contribuent au rayonnement des artistes québécois à l’international.

En 2012, le colloque Signal_ propose un questionnement sur les technologies, l’expansion, l’insurrection sur l’art réseau. Le colloque réunit des artistes, des critiques d’art, des commissaires et des théoriciens de renommée internationale pour discuter des technologies liées à l’art réseau.

De plus en plus, LA CHAMBRE BLANCHE accorde une place de choix dans sa programmation à la diffusion de projets d’artistes de la scène internationale. Le centre multiplie les programmes d’échanges croisés avec les artistes québécois et les artistes internationaux. En 2010, un programme d’échange avec de centre Rad’Art voit le jour. Le centre Rad’Art est situé en milieu rural à San Romano dans un petit village dans la commune de Mercato Saraceno en Italie. L’artiste québécois y réalise une résidence in situ où il est invité à entrer en relation avec les habitants de la communauté.

De 2010 à 2013, le centre reçoit des artistes japonais par l’intermédiaire du prestigieux Tokyo Wonder Site au Japon. Les artistes reçus lors de ces résidences ont été Yasuto Masumoto (2010), Takao Minami (2012) ainsi que So Kanno (2013).

En 2011, LA CHAMBRE BLANCHE amorce une collaboration avec le MIS (Musée du son et de l’image) à Sao Paulo, au Brésil. Les artistes en arts numériques sont invités à produire un projet dans le cadre de cet échange de résidences.

En 2014, le centre commence un échange avec le Studio Let 777 à Dubrovnik en Croatie. Les artistes québécois y réalisent un travail de résidence in situ tout en ayant la possibilité de présenter aussi leur projet vers divers lieux de la ville de Dubrovnik, tels que Art Workshop Lazareti et Bukovac House.

Au cours de la même année, un nouveau programme d’échange est créé avec le centre Transcultures à Mons, en Belgique. Il s’agit d’un programme de résidences croisées où un artiste en arts numériques et un artiste/programmeur sont appelés à collaborer pour produire une oeuvre présentée lors d’un événement d’envergure en arts numériques. Lors du premier échange, les artistes sélectionnés ont produit «Lighthouses» qui fut présenté lors de l’événement Transnumériques, le Festival des cultures et des émergences numériques dans le cadre de Mons 2015, capitale européenne de la culture.

En 2014, le laboratoire Web cède la place aux laboratoires. Outre des équipements assistés par ordinateur (Imprimantes 3D, découpeuse laser, CNC), on y retrouve un laboratoire d’électronique, un parc informatique équipé, des dispositifs de réalité virtuels (Oculus Rift), des dispositifs de captation de mouvement (Kinect, Leap Motion, bracelet Myo) ainsi que divers périphériques électroniques (Arduinos, RasberryPies, senseurs, moteurs, etc.) Ces laboratoires deviennent le rendez-vous des artistes et makers en permettant au centre d’entrer de plein fouet dans la production et le numérique.








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