Appel de propositions - Vie des arts

Vie des arts

Date de tombée : 4 octobre 2021

No 265 : Rubriques récurrentes non thématiques

Vous avez vu une exposition, assisté à un événement ou une manifestation artistique, lu un livre sur l’art publié récemment, ou vous voulez nous faire part d’un enjeu concernant les arts qui vous tient à cœur ? Envoyez-nous vos intentions pour la rédaction d’un article pour les rubriques récurrentes non thématiques suivantes :

Perspectives : nouvelles brèves collées à l’actualité des arts visuels au Québec et au Canada. Le style d’écriture est plus informatif qu’analytique, et les textes sont écrits de manière à mettre en perspective un enjeu d’actualité ciblé (portée sociale, politique ou collective d’un sujet sur l’art) ou font part d’une nouveauté du milieu de l’art (prix, nominations, nouveaux programmes, etc.).

Visites : couvertures d’expositions ou d’événements en cours ou terminés au plus tard deux mois avant la date limite de l’appel de propositions actif. L’objectif de ces couvertures est de faire comprendre les thèmes soulevés par l’exposition ou l’événement, en relation avec le corpus des artistes. L’autrice ou l’auteur est invité à développer un point de vue original sur les œuvres et faire preuve d’un engagement discursif avec son sujet en orientant son propos autour d’une idée ciblée et en évitant une approche strictement descriptive. L’utilisation de citations et de concepts théoriques est suggérée pour appuyer la discussion des œuvres, et l’emploi des notes de bas de page doit être limité.

Lectures : comptes rendus d’une publication sur l’art parue au courant de la dernière année. Le style d’écriture prend la forme d’un commentaire résumant l’ouvrage et le situant dans le contexte actuel.

Vie des arts priorise les propositions de sujets qui reflètent l’écriture de son autrice ou de son auteur : en d’autres termes, votre proposition doit être dynamique et nous donner un aperçu de votre style de rédaction !

Toutes les soumissions pour les rubriques récurrentes non thématiques doivent inclure le sujet anticipé selon la rubrique envisagée, ainsi qu’une description de l’angle critique qui sera utilisé pour la rédaction (250 mots), trois extraits de textes antérieurs (publiés ou non) ainsi qu’une courte biographie de l’autrice ou de l’auteur (40 mots), et être envoyées à redaction@viedesarts.com avant le 4 octobre 2021. Nous ferons un suivi avec les propositions pressenties et les textes finaux, suivant l’entente préalablement prise avec la rédaction, devront être rendus au courant du mois de novembre 2021. Veuillez noter que les propositions d’artistes portant sur leur propre travail seront refusées. 

No 266 : Dossier « TEXTE/ŒUVRE »

L’usage d’un langage écrit ou oral dans les arts visuels n’est pas nouveau. Il a été particulièrement porteur pour l’art conceptuel (certains auteurs parlent d’un tournant linguistique de l’art1), et était employé comme matériau en lui-même qui amenait à sa propre déconstruction et reconstruction. Le texte joint à l’œuvre enrichit sa signification, soit il en fait pleinement partie soit qu’il s’y annexe, comme autant de manières de dénoter l’image ou d’y ajouter une connotation. Si une partie de l’art conceptuel a soutenu une sorte de désubjectivisation de l’écriture qui s’attelait plutôt à critiquer le langage de l’art lui-même2, les artistes trouvent aujourd’hui dans le texte un lieu pour faire advenir leur narratif personnel et faire vivre des récits et mythes joignant leur création à leur réalité quotidienne. Comme méthode de création, le langage permet de réinterpréter sa subjectivité comme élément porteur : par l’acte de nommer, de dire et d’énoncer, les artistes sculptent le réel tant le langage a une puissance performative qui est forte. Provenant aussi de tout cet héritage riche de l’art comme chambre d’écho d’expériences intimes et comme langage performatif, les pratiques artistiques faisant usage du texte ou de l’écriture révèlent désormais une intention de se faire entendre.

Bénéficiant d’une longue tradition en art – nous pourrions aussi esquisser l’influence mutuelle de la littérature sur les arts visuels et vice versa –, le langage est employé comme matière (le signe, la voix), comme médium (inclusion du texte dans les œuvres), ou comme mode de création axé sur la communication (correspondance, art postal, dialogue, traduction). La résurgence forte qu’on observe en art contemporain et actuel pour l’usage des mots et du texte s’inscrit dans cette lignée, mais est aussi portée par des artistes-auteurs qui font de la textualité une approche à part entière : apparaissent ainsi des pratiques investiguant le livre comme objet artistique, ou se déployant dans l’exposition en considérant cet espace comme un texte en lui-même, à lire ou à écrire. La textualité s’incarne dans des formes intermédiales, parfois performatives ou citationnelles, supportée notamment par une complexification des modalités de lecture d’une œuvre au regard de la mutation du champ des communications et de l’information. Employé dans des démarches faisant écho aux postures féministes, anti-racistes et décoloniales désormais centrales à la création contemporaine, la textualité en tant que méthode d’énonciation en arts trouble les lieux communs pour faire émerger des significations décentralisant les récits dominants. En même temps, on cherche dans le langage l’énonciation et la réception d’affects ou d’émotions qui seraient traduites en d’autres formes communicantes. Dans les arts, le texte s’incarne en des formes visuelles ou ressenties, qu’il soit porté dans l’oralité, la tactilité ou la gestualité, il peut aussi intervenir pour combler les failles de l’oculocentrisme : il advient parfois en tant que traduction de ce que perçoit le sens de la vue. Le texte peut être lu autant qu’il peut être dit, entendu, touché, sculpté, écrit. Au mieux, les mots fonctionnent comme des systèmes de significations qui contredisent le régime langagier ou le régime visuel d’une œuvre d’art : les artistes joueront ainsi avec le sous-titrage et la description visuelle, faisant émerger une dissonance entre les mots, les choses, leur contexte de lecture et d’énonciation, pour ouvrir les possibles sens d’une œuvre d’art comme objet sémiotique, voire situé dans une expérience singulière. Quelle(s) position(s) les mots en arts permettent-ils de prendre ? Se dégage-t-il une tendance chez les artistes en faisant l’usage ? Quel est l’apport du texte dans des œuvres intermédiales ? Comment envisager des formes artistiques qui pourraient se lire, ou des expositions en tant que textes ? 

Le dossier thématique « TEXTE/ŒUVRE » vise ainsi à regrouper des articles qui investiguent les formes que prennent le texte, les mots et leur traduction dans l’art contemporain et actuel en tant que systèmes sémiologiques. Ces procédés riches cristallisent des récits collectifs qui, eux, ajoutent à l’œuvre d’art une complexité de significations à comprendre à partir de lieux précis et situés, prenant en compte l’expérience individuelle, affective et émotive comme autant de nuances des sens communs. À l’œuvre peut s’ajouter un langage écrit ou oral qui valide, complète ou contredit les signaux visuels ou sensitifs, et dans les contradictions possibles entre les différents régimes de langage d’une œuvre réside sa nature intermédiale et communicante. Les autrices et auteurs pourraient ainsi s’intéresser aux pratiques de collages alliant texte et image (digitale ou non), aux pratiques motivées par une traduction des sens pour l’accessibilité ou à l’écriture tactile comme forme artistique, aux pratiques épistolaires ou d’art postal informées par une écriture affective ou personnelle, aux pratiques se cristallisant en tant que livre, à celles procédant au détournement du langage digital et des codes de communications électroniques – courriels, textos, clavardage, émoticônes ou ceux caractérisés par des possibilités de réinterprétation multiple tels les mèmes –, enfin à la mise en espace des mots et du texte en contexte d’exposition et de participation à l’œuvre. 

Toutes les soumissions pour le dossier doivent comprendre une proposition de texte en lien avec la thématique, incluant le sujet anticipé (350 mots), la liste des artistes et des œuvres qui seront analysés dans le texte, trois extraits de textes antérieurs (publiés ou non) ainsi qu’une courte biographie de l’autrice ou de l’auteur (40 mots), et être envoyées à redaction@viedesarts.com avant le 4 octobre 2021. Nous ferons un suivi avec les propositions pressenties, et les textes finaux, suivant l’entente préalablement prise avec la rédaction, devront être rendus au courant du mois de janvier 2022.

Les propositions pour les portraits d’artistes doivent désormais répondre au thème annoncé du dossier thématique. 

Veuillez noter que les propositions d’artistes portant sur leur propre travail ne seront pas considérées.

Dans l’optique de favoriser une pluralité de voix et de regards sur l’art actuel, Vie des arts souhaite lancer une invitation spécifique, mais non exclusive, aux personnes autochtones et racisées afin qu’elles puissent soumettre une proposition d’article.

Date de tombée : 4 octobre 2021
No 265 : Rubriques récurrentes non thématiques
Vous avez vu une exposition, assisté à un événement ou une manifestation artistique, lu un livre sur l’art publié récemment, ou vous voulez nous faire part d’un enjeu concernant les arts qui vous tient à cœur ? Envoyez-nous vos intentions pour la rédaction d’un article pour les rubriques récurrentes non thématiques suivantes :

Perspectives : nouvelles brèves collées à l’actualité des arts visuels au Québec et au Canada. Le style d’écriture est plus informatif qu’analytique, et les textes sont écrits de manière à mettre en perspective un enjeu d’actualité ciblé (portée sociale, politique ou collective d’un sujet sur l’art) ou font part d’une nouveauté du milieu de l’art (prix, nominations, nouveaux programmes, etc.).

Visites : couvertures d’expositions ou d’événements en cours ou terminés au plus tard deux mois avant la date limite de l’appel de propositions actif. L’objectif de ces couvertures est de faire comprendre les thèmes soulevés par l’exposition ou l’événement, en relation avec le corpus des artistes. L’autrice ou l’auteur est invité à développer un point de vue original sur les œuvres et faire preuve d’un engagement discursif avec son sujet en orientant son propos autour d’une idée ciblée et en évitant une approche strictement descriptive. L’utilisation de citations et de concepts théoriques est suggérée pour appuyer la discussion des œuvres, et l’emploi des notes de bas de page doit être limité.

Lectures : comptes rendus d’une publication sur l’art parue au courant de la dernière année. Le style d’écriture prend la forme d’un commentaire résumant l’ouvrage et le situant dans le contexte actuel.

Vie des arts priorise les propositions de sujets qui reflètent l’écriture de son autrice ou de son auteur : en d’autres termes, votre proposition doit être dynamique et nous donner un aperçu de votre style de rédaction !

Toutes les soumissions pour les rubriques récurrentes non thématiques doivent inclure le sujet anticipé selon la rubrique envisagée, ainsi qu’une description de l’angle critique qui sera utilisé pour la rédaction (250 mots), trois extraits de textes antérieurs (publiés ou non) ainsi qu’une courte biographie de l’autrice ou de l’auteur (40 mots), et être envoyées à redaction@viedesarts.com avant le 4 octobre 2021. Nous ferons un suivi avec les propositions pressenties et les textes finaux, suivant l’entente préalablement prise avec la rédaction, devront être rendus au courant du mois de novembre 2021. Veuillez noter que les propositions d’artistes portant sur leur propre travail seront refusées. 

No 266 : Dossier « TEXTE/ŒUVRE »
L’usage d’un langage écrit ou oral dans les arts visuels n’est pas nouveau. Il a été particulièrement porteur pour l’art conceptuel (certains auteurs parlent d’un tournant linguistique de l’art1), et était employé comme matériau en lui-même qui amenait à sa propre déconstruction et reconstruction. Le texte joint à l’œuvre enrichit sa signification, soit il en fait pleinement partie soit qu’il s’y annexe, comme autant de manières de dénoter l’image ou d’y ajouter une connotation. Si une partie de l’art conceptuel a soutenu une sorte de désubjectivisation de l’écriture qui s’attelait plutôt à critiquer le langage de l’art lui-même2, les artistes trouvent aujourd’hui dans le texte un lieu pour faire advenir leur narratif personnel et faire vivre des récits et mythes joignant leur création à leur réalité quotidienne. Comme méthode de création, le langage permet de réinterpréter sa subjectivité comme élément porteur : par l’acte de nommer, de dire et d’énoncer, les artistes sculptent le réel tant le langage a une puissance performative qui est forte. Provenant aussi de tout cet héritage riche de l’art comme chambre d’écho d’expériences intimes et comme langage performatif, les pratiques artistiques faisant usage du texte ou de l’écriture révèlent désormais une intention de se faire entendre.

Bénéficiant d’une longue tradition en art – nous pourrions aussi esquisser l’influence mutuelle de la littérature sur les arts visuels et vice versa –, le langage est employé comme matière (le signe, la voix), comme médium (inclusion du texte dans les œuvres), ou comme mode de création axé sur la communication (correspondance, art postal, dialogue, traduction). La résurgence forte qu’on observe en art contemporain et actuel pour l’usage des mots et du texte s’inscrit dans cette lignée, mais est aussi portée par des artistes-auteurs qui font de la textualité une approche à part entière : apparaissent ainsi des pratiques investiguant le livre comme objet artistique, ou se déployant dans l’exposition en considérant cet espace comme un texte en lui-même, à lire ou à écrire. La textualité s’incarne dans des formes intermédiales, parfois performatives ou citationnelles, supportée notamment par une complexification des modalités de lecture d’une œuvre au regard de la mutation du champ des communications et de l’information. Employé dans des démarches faisant écho aux postures féministes, anti-racistes et décoloniales désormais centrales à la création contemporaine, la textualité en tant que méthode d’énonciation en arts trouble les lieux communs pour faire émerger des significations décentralisant les récits dominants. En même temps, on cherche dans le langage l’énonciation et la réception d’affects ou d’émotions qui seraient traduites en d’autres formes communicantes. Dans les arts, le texte s’incarne en des formes visuelles ou ressenties, qu’il soit porté dans l’oralité, la tactilité ou la gestualité, il peut aussi intervenir pour combler les failles de l’oculocentrisme : il advient parfois en tant que traduction de ce que perçoit le sens de la vue. Le texte peut être lu autant qu’il peut être dit, entendu, touché, sculpté, écrit. Au mieux, les mots fonctionnent comme des systèmes de significations qui contredisent le régime langagier ou le régime visuel d’une œuvre d’art : les artistes joueront ainsi avec le sous-titrage et la description visuelle, faisant émerger une dissonance entre les mots, les choses, leur contexte de lecture et d’énonciation, pour ouvrir les possibles sens d’une œuvre d’art comme objet sémiotique, voire situé dans une expérience singulière. Quelle(s) position(s) les mots en arts permettent-ils de prendre ? Se dégage-t-il une tendance chez les artistes en faisant l’usage ? Quel est l’apport du texte dans des œuvres intermédiales ? Comment envisager des formes artistiques qui pourraient se lire, ou des expositions en tant que textes ? 

Le dossier thématique « TEXTE/ŒUVRE » vise ainsi à regrouper des articles qui investiguent les formes que prennent le texte, les mots et leur traduction dans l’art contemporain et actuel en tant que systèmes sémiologiques. Ces procédés riches cristallisent des récits collectifs qui, eux, ajoutent à l’œuvre d’art une complexité de significations à comprendre à partir de lieux précis et situés, prenant en compte l’expérience individuelle, affective et émotive comme autant de nuances des sens communs. À l’œuvre peut s’ajouter un langage écrit ou oral qui valide, complète ou contredit les signaux visuels ou sensitifs, et dans les contradictions possibles entre les différents régimes de langage d’une œuvre réside sa nature intermédiale et communicante. Les autrices et auteurs pourraient ainsi s’intéresser aux pratiques de collages alliant texte et image (digitale ou non), aux pratiques motivées par une traduction des sens pour l’accessibilité ou à l’écriture tactile comme forme artistique, aux pratiques épistolaires ou d’art postal informées par une écriture affective ou personnelle, aux pratiques se cristallisant en tant que livre, à celles procédant au détournement du langage digital et des codes de communications électroniques – courriels, textos, clavardage, émoticônes ou ceux caractérisés par des possibilités de réinterprétation multiple tels les mèmes –, enfin à la mise en espace des mots et du texte en contexte d’exposition et de participation à l’œuvre. 

Toutes les soumissions pour le dossier doivent comprendre une proposition de texte en lien avec la thématique, incluant le sujet anticipé (350 mots), la liste des artistes et des œuvres qui seront analysés dans le texte, trois extraits de textes antérieurs (publiés ou non) ainsi qu’une courte biographie de l’autrice ou de l’auteur (40 mots), et être envoyées à redaction@viedesarts.com avant le 4 octobre 2021. Nous ferons un suivi avec les propositions pressenties, et les textes finaux, suivant l’entente préalablement prise avec la rédaction, devront être rendus au courant du mois de janvier 2022.

Les propositions pour les portraits d’artistes doivent désormais répondre au thème annoncé du dossier thématique. 

Veuillez noter que les propositions d’artistes portant sur leur propre travail ne seront pas considérées.

Dans l’optique de favoriser une pluralité de voix et de regards sur l’art actuel, Vie des arts souhaite lancer une invitation spécifique, mais non exclusive, aux personnes autochtones et racisées afin qu’elles puissent soumettre une proposition d’article.







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