Dans le cadre de la résidence de recherche à LA CHAMBRE BLANCHE, Yan St-Onge entamera son chantier de recherche Les lettres mortes. Il s’agit d’un laboratoire de recherche-création sur la place du langage dans le champ de l’art. Le titre renvoie à l’expression « rester lettre morte », c’est-à-dire ce qui n’a pas de signification, mais aussi, ce qui est sans effet. Ce rapport à la forme, au signifiant qui n’aurait pas toujours un signifié, n’est pas sans rappeler l’usage principalement plastique du langage dans de nombreuses pratiques d’artistes. L’écriture ou la parole sont envisagées comme des formes à travailler, par-delà leur signification symbolique.
Il souhaite développer une réflexion sur la place du texte et de la parole dans les pratiques artistiques, afin de questionner leur rôle esthétique, formel et sémantique. Essayant de documenter et de partager l’avancement de ses découvertes et ses réflexions tout au long de la résidence, en publiant en ligne des extraits tirés des documents qu’il consulte ainsi que ses propres notes. Cette logique du partage du processus découle de sa conception de la performance qui transcende la distinction claire entre la recherche et la création. L’objectif de la résidence est aussi de développer des réflexions qui pourront, par la suite, alimenter son propre travail de création.
Lors de sa sortie de résidence, il effectuera une présentation-performance, c’est à dire une présentation informelle de ses recherches, durant laquelle il intégrera aussi des éléments de performance. Il expliquera ses questionnements sur le langage dans le champ de l’art et sur les frontières entre l’art et la littérature dans les pratiques ayant recours à la textualité.
Il montrera des images et parlera de divers éléments de son processus de recherche, puis partagera les pistes de création que la résidence aura permis de développer. Il abordera les liens possibles entre l’écriture, le dessin, la photographie, la vidéo, la déambulation, la recherche, la création numérique et la performance.