Sight in progress

Vendredi 24 mai à 20h

Sylvie Pic |

Vendredi 24 mai à 20h

Sylvie Pic réalisera au cours de sa résidence un projet d’installation in situ inspiré de l’univers des musées scientifiques. Une œuvre sculpturale sur un mode décalé, puisque l’intention n’est pas de démontrer quoi que ce soit, ou de provoquer des certitudes, mais bien d’engendrer des doutes à propos de l’évidence de la perception du regard.

Sight in progress (détail)Sight in progress (détail)Sight In progressSight in progress (détail)


Bio

Depuis une quinzaine d’années, Sylvie Pic a développé une pratique à la fois picturale et installative autour de la question du regard. En 1996, à l’issue d’une résidence « Convergence Arts et Sciences », elle réalisait au Centre de Biophysique Moléculaire d’Orléans une installation qui questionnait le regard scientifique. Plus récemment, elle présentait l’installation Vision takes place in darkness (Centre d’art de Marnay-sur-Seine, 2001), sur le rapport image rétinienne/image mentale. Outre une dizaine d’expositions individuelles, elle a participé à plusieurs collectifs dont le « Symposium de la nouvelle peinture » (Baie-Saint-Paul, 2001) et « Des artistes sur le port » (Port autonome de Marseille, 1995).

Démarche

En tant qu’artiste, je travaille sur le problème – ou plutôt devrais-je dire que je suis tourmentée par le problème – de la conscience et du monde, de comment leurs espaces (« espaces » dans le sens le plus littéral) s’imbriquent. Dans mes travaux de dessin et de peinture, je procède par longues séries : « Tores », « Diallèles », « Sommations », « The Anatomy of Melancholy, « To bindivide »... La plupart d’entre elles m’ont occupée plusieurs années. Dans chacune de ces séries, j’explore plus ou moins complètement une forme spatiale, un mode particulier d’équilibre entre le vide et le plein, l’intérieur et l’extérieur, et aussi des notions comme celles de continuité et de limite. Généralement, je cherche à établir quelque chose comme une morphologie, un catalogue de possibilités, de « modèles » – dans un sens quasi-scientifique – des modes d’être. Dans mes installations et mes travaux in situ, j’essaie de construire des situations perceptives ou, plus exactement, des situations interrogatives sur la perception. J’opère un décalage ou un recul sur la perception, afin de déconstruire les évidences perceptives. Par exemple, l’installation réalisée au Centre d’Art CAMAC en 2001 était une mise en scène du rapport problématique entre les images rétiniennes et les images mentales. Dans l’installation à LA CHAMBRE BLANCHE (Québec, 2002), j’ai posé face à face l’approche géométrique, analytique, classique de la perception et une approche phénoménologique, sensible, introspective. Je ne présentais aucune conclusion, mais je mettais simplement en scène leur dialogue infini.




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