Des mémoires éteintes

Ouverture de résidence le 5 février 2015

Grégory Chatonsky | Dominique Sirois |

Ouverture de résidence le 5 février 2015


À la suite d’une première collaboration à Shanghai en 2012, Gregory Chatonsky et Dominique Sirois poursuivent leur travail de réflexion à LA CHAMBRE BLANCHE du 13 janvier au 1er mars.

L’ouverture aura lieu le 5 février 2015. L’espèce humaine a disparu (fait inévitable selon plusieurs). Une nouvelle forme de vie débarque sur terre afin de nous connaitre, de comprendre notre culture. Dans le hasard des fouilles archéologiques, ces explorateurs tombent sur une ferme de serveurs. C’est là la proposition du duo Chatonsky-Sirois. Nous vivons à l’heure de l’hypermnésie, cette accumulation de mémoires où nous n’arrivons pas à discriminer l’essentiel du futile. Paradoxalement, nous sommes affligés d’une hyperfragilité de cette mémoire, ce qui fait que nous déléguons aux technologies la responsabilité de la conservation.

Pourtant, qui n’a pas déjà perdu tout le contenu de son disque dur, et surtout qui n’a pas vécu cette perte comme une catastrophe? Plongés dans la fouille, la mise à nue partielle des objets, mais aussi interpelés par les images véhiculées sur de petits écrans, plusieurs questions se posent : pouvons-nous envisager notre propre extinction en tant que race humaine?

Quel est le rôle réel d’internet dans notre culture? Quels artéfacts laisserons-nous enfouis dans les ruines pour les archéologues du futur? Grégory Chatonsky et Dominique Sirois entendent transformer l’espace de création en une fouille archéologique futuriste. Cette création in situ se veut la prémisse d’une prochaine exposition à Bruxelles.


crédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binetcrédit photo: Ivan Binet


Bio

Grégory Chatonsky est né à Paris en 1971. Pendant ses études de philosophie à Paris I et d'art numérique à l'École nationale supérieure des beaux-arts (Paris), il fonde en 1994 Incident.net, l'une des premières plates-formes de netart. Il développe pendant ces premières années des fictions variables qui entrelacent les affects et les technologies en détournant des flux provenant du réseau. Rapidement Internet devient le médium principal de son activité, comme support de diffusion et comme source d'inspiration qu'il traduit après sur d'autres supports, que ceux-ci soient numériques ou analogique. Il collabore avec des designers comme Ruedi Baur, conçoit le site du Centre Pompidou, du MAC/VAL et de différentes structures culturelles. Il enseigne aussi au CESI, Paris IV, Fresnoy Studio national des arts contemporains et à l'UQAM. Depuis plusieurs années, Grégory Chatonsky explore les flux que ceux-ci soient physiques, corporels ou technologiques, en recherchant une zone indiscernable entre l'être humain et les technologies dont la hantise spectrale pourrait être l'affect. Les flux peuvent être accélérés comme avec Capture, un groupe de musique générative qui excède l'écoute, ou ralentis comme Télofossiles qui est une spéculation sur la disparition de l'espèce humaine. Plusieurs ouvrages et expositions personnelles lui ont été consacrés à Paris, Bruxelles, Montréal, Taipei, etc.

Bio

Artiste originaire de Montréal et titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’UQAM, Dominique Sirois travaille des installations avec de la sculpture, de la vidéo et du son. Son travail touche à trois champs d’intérêt : la valeur et la surveillance, l’économie et les affects ainsi que les ruines et l’obsolescence. Ses projets ont été diffusés principalement dans des galeries au Canada. Elle a fait également plusieurs résidences et collaborations en France, en Écosse, en Allemagne, en Chine et à Taiwan.

Démarche

Originaire de Montréal Dominique Sirois est titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’UQAM. Elle travaille les mises en espace à travers les médiums de l’installation, de la sculpture, du son et de la vidéo. Sa démarche touche à trois axes de recherche : la surveillance et la valeur, les affects et l’économie, ainsi que l’obsolescence et les ruines. Le travail de Dominique Sirois a été diffusé dans plusieurs galeries au Canada. Elle a fait plusieurs projets de collaboration et des résidences à l’étranger dont en France, en Allemagne, en Chine, à Taiwan. Parmi celles-ci figure le C.C.A de Glasgow, le Couvent des Récollets à Paris et également, le Musée d’art contemporain de Taipei et le Centre des arts d’Enghien-les-Bains en France dans le cadre de collaborations avec l’artiste Grégory Chatonsky.




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