Générateur blanc

Julie Morel |

Durant sa résidence l’artiste décrit son séjour en écrivant de façon continue sur son ordinateur. Un générateur de textes, se servant de la position dans le temps de LA CHAMBRE BLANCHE pour être lu, produit du nouveau texte, virtualisant ainsi une situation réelle. Pour l’internaute, la lisibilité de la page dépend de la position géographique et de l’heure à laquelle il se connecte. La couleur du fond de la page correspond au fuseau horaire de LA CHAMBRE BLANCHE alors que la couleur du texte correspond au fuseau horaire de la personne connectée. Ce projet met l’accent sur la lisibilité liée à la perte de repères géographiques sur Internet. Avec l’aide financière du Consulat général de France à Québec.


Bio

Née en 1973 à Lyon, vit et travaille à Paris et à Londres. Étudiante à l’École des Beaux-Arts de Lyon puis de Paris en section multimédia (atelier de C. Boltansky puis Tony Brown), elle participe ensuite au Master “Atelier de recherches interactives” aux Arts-Décoratifs. Son mémoire de DEA portait sur la poésie liée aux échecs du transcodage, à la lisibilité possible du code informatique dans les projets numériques ayant pour espace l’écran d’ordinateur. (”Coding/Transcoding/Decoding”, sous la direction de JL Boissier).Julie Morel a présenté son travail dans de nombreux festivals et espaces d’art internationaux. Elle est membre du collectif incident.net depuis 1998. Chargée de cours Internet à l’école Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris de 2003 à 2005, elle est aujourd’hui enseignante multimédia à l’Ecole des Beaux-Arts de Lorient et artiste invitée à l’école des Beaux-Arts de Rennes (France). Artiste travaillant à partir des pratiques numériques, de la vidéo et du dessin, Julie Morel s’intéresse particulièrement au caractère sensible des technologies, couplage mémoire informatique/mémoire humaine, manques et accidents créés par le transcodage. Ses recherches sont souvent dirigées vers le texte, qu’elle envisage comme une image temporelle et dont elle se sert pour produire des vidéos linéaires et des générateurs de textes dyslexiques, bègue, transformant ainsi le regardeur en lecteur. Elle travaille aussi autour du concept de gen-narration (génération + narration), Dans ce cadre, elle fait souvent appel à des techniques de programmation simples (boucle, aléatoire, variation pour mettre à jour les diverses façons dont le programme et le message généré se connectent sur l’espace de projection qu’est l’écran, qu’elle considère comme un miroir déformant.




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